La protection des inondations

Les inondations

La ville de Morlaix est établie à la confluence du Queffleuth et du Jarlot qui forment la Rivière de Morlaix (Dossen). Pour traverser Morlaix, les rivières ont été canalisées dans des conduites étroites et tortueuses. En cas de crue, le niveau de l'eau dans les galeries monte et peut engendrer une saturation. C'est cette saturation qui est à l'origine de l'inondation du centre-ville.

Depuis l’inondation de février 1974, la stratégie de lutte contre les débordements s’est focalisée sur l’implantation d’ouvrages capables de stocker des volumes d’eau importants en amont de Morlaix. Mais aucun de ces projets n’a abouti.

Le programme d’actions de prévention des inondations

À son lancement en 2016, le PAPI de la Rivière de Morlaix ambitionnait de finaliser un projet d’ouvrages écrêteurs de crues en amont de Morlaix.

Mais les moyens de modélisation 3D mobilisés en 2017 ont apporté une connaissance nouvelle du fonctionnement hydraulique des 1 200 mètres de galeries du centre-ville de Morlaix.

A partir de l’identification fine des principaux défauts architecturaux des galeries, un projet d’aménagement a pu être dimensionné en vue d’améliorer la débitance des conduites.

Ce projet protège des inondations le secteur compris entre le Théâtre, rue de Brest et le bassin à flot (places des Otages, Cornic et Charles de Gaulle comprises) pour toutes les crues inférieures à la crue trentennale (événement ayant 1 chance sur 30 de se produire chaque année). Pour des crues plus importantes, le maintien à sec du secteur protégé n’est pas assuré mais les hauteurs d’inondation sont significativement réduites en comparaison de l’état actuel.

La remise à ciel ouvert de la Rivière de Morlaix

L’efficacité du projet de protection de Morlaix repose sur la réouverture de la galerie principale, depuis la confluence, place des Otages, jusqu’au bassin à flots. Les tronçons à ciel ouverts sont présentés sur le plan ci-dessous.

Cette réouverture amène les bénéfices hydrauliques suivants :

  •  en cas de débordement la rivière s’étale de part et d’autre du canal à ciel ouvert. A la décrue, le niveau d’eau du canal diminue et l’inondation se retire d’elle même. Le retour à la normale est donc beaucoup plus rapide qu’en situation actuelle puisque la rivière n’est plus déconnectée de la surface
  • En cas de submersion marine, l’inondation générée par la marée est de plus courte durée. La réouverture contribue donc à réduire la vulnérabilité de Morlaix au risque de submersion. 

La protection contre les inondations par la réouverture des galeries constitue une véritable opportunité pour engager un projet architectural et urbain original entre la Mairie et le bassin à flot.

La submersion marine

La submersion marine est une inondation temporaire, d’une zone littorale, par la mer. Les submersions se produisent dans les zones de basses altimétries, parfois sur plusieurs centaines de mètre à l’intérieur des terres, lors de conditions météorologiques défavorables.

Le risque de submersion marine est accru par le changement climatique en raison de l’élévation du niveau de la mer.

Sur le territoire de Morlaix Communauté, le risque est aujourd’hui relativement faible. En revanche, l’érosion côtière présente sur l’ensemble du littoral, augmente le risque de submersion des zones basses.

L'érosion du trait de côte

Le « trait de côte » correspond à la limite entre la mer et la terre. Cette limite évolue en fonction des marées et des conditions climatiques.

L’érosion du trait de côte est un phénomène naturel résultant des dynamiques littorales œuvrant à différentes échelles temporelles. Le littoral de Morlaix Communauté est essentiellement constitué de falaises meubles, c’est à dire de matériaux très friables, fragilisés par les précipitations, l’action des vagues, mais aussi par le piétinement,

Ces phénomènes sont aujourd’hui mesurés sur plusieurs sites du territoire, afin de limiter le risque pour les populations ou activités situés à proximité du trait de côte.